Histoire de la traduction littéraire en Europe médiane des origines à 1989
Sous la direction d’Antoine Chalvin, Jean-Léon Muller, Katre Talviste et Marie Vrinat-Nikolov
« Les vrais Européens, ce sont les traducteurs, affirme l’écrivain György Konrád. Et il ajoute : « C’est grâce aux traducteurs que l’Europe multilingue a pu devenir, ici et là, un tissu culturel. » Or le rôle fondateur de la traduction dans la formation des littératures écrites et dans l’émergence de formes et de genres nouveaux en Europe est loin d’avoir été suffisamment exploré. C’est particulièrement vrai pour l’Europe dite médiane, située entre les aires culturelles germanique et russe, qui s’est retrouvée, au cours de son histoire, plus ou moins proche de l’« épicentre » des mouvements culturels européens. Cet ouvrage, rédigé sur la base des contributions de 26 spécialistes de 16 langues et littératures d’Europe médiane, permet pour la première fois de mieux comprendre comment la circulation des textes traduits a contribué au fil des siècles à forger une culture polyphonique proprement européenne, un processus dans lequel cette partie du continent a joué un rôle largement méconnu. À l’heure où les Européens doutent de leur unité, une meilleure connaissance de la culture des autres et des interactions en matière de création littéraire ne peut que contribuer à renverser des stéréotypes et favoriser le rapprochement des représentations mutuelles.
Collection : Interférences
Format : 15,5 x 21 cm
Nombre de pages : 434 p.
Presses universitaires de Rennes 2019
ISBN : 978-2-7535-7611-7
Prix : 30,00 €
Directeurs de l’ouvrage
Antoine Chalvin, professeur des universités à l’INALCO en langues et littératures estoniennes et finnoises, traducteur de l’estonien et du finnois.
Jean-Léon Muller, membre du Centre de recherche Europes-Eurasie de l’INALCO, traducteur du hongrois, de l’allemand et de l’anglais.
Katre Talviste, chercheuse en littérature à l’Université de Tartu (Estonie), traductrice du français vers l’estonien.
Marie Vrinat-Nikolov, professeur des universités à l’INALCO en langue et littérature bulgares, traductrice du bulgare.
D’après les contributions de :
Anikó Ádám, Irina Babamova, Katarína Bednárová, Antonia Bernard, Martin Carayol, Marcel Černý, Antoine Chalvin, Marzena Chrobak, Ildikó Józan, Nenad Krstić, Jean Kudela, Mirela Kumbaro, Maryla Laurent, Hélène Lenz, Nike K. Pokorn, Riikka Rossi, Mojca Schlamberger Brezar, Tatiana Sirotchouk, Astra Skrābane, Jovanka Šotolová, Katre Talviste, Eriona Tartari, Krassimira Tchilinguirova-Ivleva, Dainius Vaitiekūnas et Marie Vrinat-Nikolov.