(1928-1998)
Traducteur et linguiste estonien. Diplômé en langue et littérature françaises (université de Tartu, 1953), il a travaillé pendant dix ans dans la maison d’édition d’État Eesti Riiklik Kirjastus.
Il a ensuite poursuivi ses études et a soutenu en 1969 une thèse sur la syntaxe estonienne, qui constitue la première application systématique de la grammaire générative à la langue estonienne. Dans les années 1970 et 1980, il a dirigé les travaux préparatoires à la rédaction de la grande grammaire descriptive de l’estonien.
Rajandi a débuté avec des traductions du français. Au début, il s’intéressait surtout à la littérature contemporaine. Par la suite, il s’est tourné vers des œuvres classiques. Parmi les œuvres qu’il a traduites figurent notamment L’île des pingouins d’Anatole France (1956), La peste, L’étranger et Le mythe de Sisyphe de Camus (1963), Une mort très douce de Simone de Beauvoir (1965), La modification de Michel Butor (1968), Madame Bovary de Flaubert (1985). Il s’intéressait surtout à la littérature contemporaine. En plus du domaine français, il traduisait aussi de la littérature anglophone : Sa Majesté des Mouches (1964) et Chute libre (1969) de William Golding, Portrait de femme de Henry James (1977), Orgueil et préjugés de Jane Austen (1985), Amants et fils de D. H. Lawrence (1985), Areopagitica de Milton (1987), Le mage de Fowles (1997). Il a rédigé aussi des postfaces pour certaines de ses traductions.